Le grand saut
Et voilà on y est.
Jeudi en 8 aura lieu la ponction et samedi 10 la réimplantation.
Comment cela pourrait-il fonctionner? Ce sont exactement les même dates que pour notre première. Ce serait si bizarre...
Je suis déçue. C'est comme si les dés étaient déjà jetés. Comment puis-je y croire?
Il reste à espérer que cet essai donne des petits embryons congelés...cela rajouterais des essais à cette seconde tentative.
Et puis autre raison qui me fait être pessimiste c'est que j'ai autour de moi des copines qui sont enceinte depuis peu. Il n'a jamais été permis dans ma vie que je sois sur la même longueur d'onde, encore moins que je puisse partager au même moment les mêmes expériences. j'ai toujours été en décalé. Alors pourquoi cela changerait?
C'est nul de penser ainsi. Je sais bien mais je ne peux pas m'empêcher. Cela fait parti du chemin des FIV. On passe par des phases d'optimisme extrêmes, d'autres où à l'inverse on voit tout en noir.
Quoiqu'il en soit, j'ai cette sensation de faire un coup pour rien.
Le plus compliqué reste à venir pourtant. Car bien que là mon pessimisme prime, une fois la réimplantation effectuée, je ne pourrais m'empêcher de me sentir enceinte et de penser à en profiter car cela ne durera que 15 jours. Biologiquement j'ai tord. Je ne serais évidement pas enceinte pendant ces 15 jours, cependant je ne peux l'envisager autrement. Ce sont 2 futurs petits êtres qui sont mis en moi, et j'en ai la responsabilité tant que je ne suis pas fixée sur ce qu'ils deviennent...futurs bébés dans un nid douillet ou cellules mortes.
C'est horrible et merveilleux à la fois.
Ce désir d'être mère est si intense qu'il me pousse à être positive. En fait je pense que si je positive alors il y aura de bonnes ondes et cela favorisera une grossesse.
Mais ça c'est mon côté fantaisiste à côté de mes pompes, car mon autre facette, celle qui garde la tête froide en toute circonstance elle me dit d'arrêter ces trucs de bonnefemme, que ce n'est que superstition et toutim. Que rien n'influence, que je n'ai aucun pouvoir d'action sur cela juste celui de prendre mon mal en patience.
Rien qu'à l'idée que dans 3 semaines je devrais retourner à la case départ, me dire bon ben faut recommencer, j'en ai les boyaux tous retournés. Mon positivisme incurable est bien là...Tout reste possible.